"un petit mot sur mon blog"


"un petit mot sur mon blog"

Psyblog a posé son stylo le 5 juin dernier. Il est parti "ailleurs", pour une autre vie plus sereine et lumineuse.
Ce blog était pour lui une belle aventure d'écriture, de réflexion, d'émotion et de partage. Les commentaires de ses nombreux lecteurs en sont un témoignage chaleureux. Vos derniers mots tout particulièrement...
Continuez à le lire ou à le relire pour sa plus grande joie ailleurs...

lundi 28 novembre 2011

Tous les ans ça recommence !



C'est vrai que ça recommence tous les ans. Tous les ans à la même époque ça revient, un peu comme un anniversaire qui se doit d'être fêté, comme un truc obligatoire qu'il ne faut pas rater... Tous les ans depuis ouahhhh ! Longtemps ! Quoi ? De quoi je parle ? Mais de Noël, bien sûr !

Et zou les petites musiques lancinantes du style Single bells, et zou les catalogues avec des pages bien bleues pour les garçons et bien roses pour les filles que c'est quasiment pas politiquement correct de choisir dans les pages bleues un cadeau pour ta fille et réciproquement... (Et on va parler de la prédestinations des genres, tiens !) Et zou les fêtes et que c'est là que le psy intervient : Chaque année c'est la même chose, je veux parler de la gène, des doutes, des petits arangements de famille, des coups de fil incendiaires ou séducteurs, je veux parler de la panique oui...
La panique : Qui on va inviter, qui on ne va pas, qui on va et qu'on ne veut pas, qu'est-ce que va dire ta mère si..., et ton frère si..., et les enfants ils ont envie de voir leurs grands-parents / oui mais tu sais bien qu'ils ne peuvent pas se voir en peinture, oui mais tu sais c'est peut-être la dernière fois que papy très vieux il passera Noël avec nous... Et patati et patata et la dernière fois tu te rappelles comment ça s'est passé ? ...
Vous connaissez. Je ne vais pas m'étaler outre mesure.

Noël, ça revient tous les ans depuis 2010 années. Je ne sais pas si ça a toujours posé autant de problèmes à organiser (repas, cadeaux, visites...) mais cela semble poser de plus en plus de problèmes. Des gens consultent les psys parce que ils ne savent pas, parce que l'organisation des "Fêtes" les plongent dans des angoisses impossibles à gérer. Enfin, ME consultent (Pour les autres psys je ne sais pas), ils ne viennent pas POUR ça, mais ils m'en parlent.

D'abord il y a le repas. Ahhh ! Le repas ! Avec qui ? Où ? Quel jour (Non faut pas croire que ce soit simple. Avec la décomposition / recomposition des familles, ça devient parfois trèèès compliqué) ? Et puis il y a les... les... allez un petit effort... Ouiiii, les ca-deaux ! Ahhh ! Les cadeaux ! Pas trop chers. Pas trop pas chers non plus. Pas plus cher que celui que nous a offert la tante Jeanne l'année dernière oui mais quand même elle nous a bien aidés quand... Et puis faut faire gaffe, tu sais, mon frère l'an dernier il a fait un cadeau à tes enfants, alors...

Je suis sidéré. Sidéré parfois par les complications que les gens se fabriquent eux-même. Sidéré par les enjeux perçus ou montés comme en crème bien fouettée, sidéré par les "guerres" que provoque ce Noël dont la plupart des gens ne savent même pas ce que cela fête. Ou l'ont oublié. Ou l'ont mis dans un petit coin très retiré de leur petite tête.

Hooo ! Noël c'est un anniversaire. Celui de Celui honoré par des millions de gens que même si je suis pas catholique militant ni même pratiquant je reconnais comme étant porteur d'amour. Mais les marchands du temple ont bien oublié semble-t-il ce message-là. Et quand bien même l'auraient-ils vraiment oublié, faire et vivre Noël c'est autre chose que de s'angoisser pour savoir qui, quoi et quand non ?

La femme qui est sortie de mon cabinet il y a deux heures a pris une GRANDE décision pour ce Noël à venir : Elle fêtera Noël avec son mari est ses enfants. Point. Pour la première fois de sa vie elle ne "marchera" pas dans les combines de ses frères et soeurs, arrangements foireux qui ne font plus rire personne depuis des années et qui au fond ne satisfont personne.

La seule "chose" que je ne tolère pas, c'est l'intolérance. Surtout pour une fête qui est censée l'encenser. 


mardi 22 novembre 2011

Quinze heures, l'heure du crime !

Je le vois arriver, grand comme une armoire normande, ou savoyarde c'est comme vous voulez, costaud comme un éléphant -si si, c'est costaud un éléphant-, démarche de cow-boy, feutre sur la tête... et puis je vois ses mains, de vraies palettes que si tu t'en prends une tu meurs. J'ai peur ! 

Et d'une toute petite voix il me demande C'est bien vous monsieur Psyblog ? / Oui / J'ai rendez-vous avec vous à 18 heures mais je ne pourrais pas venir... Pouvez-vous me donner un autre rendez-vous ?"
 
Ouf !

lundi 21 novembre 2011

Évaluer la dangerosité d'un futur délinquant ????




Le viol et l'assassinat de la jeune Agnès relance la polémique : Les événements étaient-ils prévisibles ? La récidive du jeune mis en cause était-elle prévisible ? Pourquoi les experts n'ont-ils"rien" vu, du moins pas la possible dangerosité du jeune Mathieu ?
De l'acceptation d'un fatalisme à la quasi-demande de rétablissement de la peine de mort, les réponses sont souvent désordonnées, comme si l'émotion prenait une fois de plus le pas sur la réflexion. Comme c'est le cas toujours dans toutes ces "affaires".

La Justice -que je connais un peu- semble avoir appliqué la Loi. Celle qui exprime la primauté (pour une fois) de la liberté sur l'enfermement, d'autant qu'il s'agit d'un mineur. Le suivi judiciaire, si j'ai bien compris, semble avoir été assuré conformément à la loi (encore que ! J'avais écrit un billet il y a longtemps sur le peu de cas que faisait la Justice, finalement, de ces "suivis thérapeutiques" qu'elle ordonnait).

L'établissement et la direction de l'établissement scolaire ? Ils n'étaient pas au courant, seulement qu'il y avait eu incarcération préventive en attendant un jugement. Et ils auraient connu la raison de cette incarcération qu'ils n'auraient pas accepté ce jeune. Heureusement sans doute, qu'ils n'étaient pas au courant de tout, certes pas pour la jeune Agnès, mais pour les milliers de jeunes qui chaque année trouvent refuge dans un établissement et qui s'en sortent bien et qui ne récidivent jamais.

Les experts psychiatres et psychologues se sont-ils "trompés" ? La polémique enfle déjà. Comme s'il était possible de répondre OUI sans aucune forme de procès.
Ils se seraient trompés sur quoi, d'ailleurs ? Sur des prévisions quant à la dangerosité à venir d'un homme ? Ils auraient dû affiner -certifier ?- un pronostic au vu de leur diagnostic ? Ils auraient dû conclure à l'enfermement dont on n'aurait jamais pu déduire la non ou la dangerosité de l'enfermé ? Or, autant il est impossible de mettre les enfants de trois ans en case au motif de leur propension à devenir délinquant ou pas ou un petit peu à l'avenir, autant il est impossible de le faire à un âge plus avancé.
C'est sans aucun doute la personnalité d'un individu, qui peut donner à dire et à prédire quelque peu ses actes à venir, du moins la tendance vers laquelle il peut se diriger, mais aussi son histoire, la somme de ses actes et activités passés.
Il y a certes, en matière psychiatrique, des tableaux inquiétants qui peuvent amener à penser à une possible dérive vers la violence, et si certains ne retiendraient bien que le terme "violence", je retiens moi le terme "possible". Ou alors enfermons à vie tous les schizophrènes, tous les alcooliques, les chauffards et les jeunes voleurs de bonbons.
Je crois que ce serait faire un mauvais procès aux psys que de les accuser de n'avoir rien vu. La psychologie, comme la psychiatrie, n'est pas une science "exacte". C'est une science humaine, de celles qui, si elles ont accumulé un certain savoir sur le fonctionnement de l'humain, n'en sont pas moins parfois démunies quant aux prévisions de comportement des uns ou des autres.

Il y a une chose que je ne comprends pas bien cependant, et contre laquelle je m'élèverais volontiers : Pourquoi avoir laissé (et là ce serait à la Justice, mais aussi aux psys mandatés par elle de répondre) ce jeune s'inscrire dans un établissement où il y avait des jeunes filles ? C'est vrai. Ça je ne comprends pas. Et sans doute s'il y a eu erreur, au moins par manquement de vigilance, je crois qu'elle est là. Qu'au moins il ait été pris quelques précautions pour ne pas "tenter" ce jeune, du moins ne pas le placer dans des situations où... la récidive était possible.

Je pense bien entendu à Agnès, à sa famille et à son entourage, pour qui cela est terrible à vivre. Et je comprends bien leur révolte. Mais je suis une fois de plus bien en peine pour appuyer sur le bouton de l'emprisonnement sur simple suspicion d'une récidive.

800 mineurs sont actuellement incarcérés en France, 4000 mineurs vont chaque année en prison. S'agit-il, sur simple présomption de culpabilité à venir, d'en emprisonner d'autres plus nombreux encore ? On aurait aussi pu l'incarcérer en "Centre éducatif fermé". Mais Roseinsweig -juge des enfants au tribunal pour enfants de Nanterre- le dit lui-même "Oui, on aurait pu, mais tout systématisme en Justice est idiot". Oui, on aurait pu.
"Tout mineur auteur d'agression sexuelle grave devra désormais être placé en Centre éducatif fermé", c'est ce que viennent de décider les ministres en charge de ce dossier (Au demeurant je me demande où est la limite entre le "grave" et le "pas grave" ????), ajoutant que ces jeunes ne devront plus être accueillis dans des collèges ou lycées sans information complète à l'établissement en question (autant le dire : ces jeunes ne trouveront plus de collège ni de lycée).
S'ajoute à cela une approche multi-disciplinaire de l'évaluation de la dangerosité d'un individu.
Bien.

J'en viens cependant à l'une des plaies de l'éducation, ou de l'Education avec un grand E. J'en ai déjà parlé ici mais je vais recommencer : Tant que l'on (collectivement) acceptera / supportera les incivilités de chaque jour, tant que l'on (toujours collectivement) ne donnera pas aux établissements scolaires le "droit" de contrôler, de sévir, voire d'exclure, tant qu'il faudra remplir une doléance en trois exemplaires, qu'il faudra réunir un conseil pour simplement dire la loi ou la règle, tant que les adultes éducateurs se verront privés des moyens de la faire respecter, les petites délinquance se transformeront éventuellement en grandes.
Je condamne bien entendu le geste de ce jeune à l'égard de la jeune Agnès. C'est horrible, c'est terrible, ça ne devrait pas exister. Et sans vouloir pour autant nier ce que l'on pourrait appeler les déviances ou les pathologies psychiques (ce dont manifestement est atteint le présumé meurtrier), le comportement des adultes me semblent tout autant à condamner. Parce que laxisme.
Qui met un pied dans la délinquance en met les deux s'il n'est pas condamné pour ce petit pas. La non-condamnation devient une autorisation.

Je ne prétends pas loin de là faire le tour de cette affaire en un tour de clavier. C'est simplement ma vision des choses. Ni à chaud ni à froid. A tiède...

Je sais, c'est une note qui peut s'avérer incendiaire. Tant pis. J'assume.

Petit coup de pub pour un blog


Je ne sais pas si vous êtes déjà aller faire un tour sur le blog  "Au tour d'Aude et Nico "(quatrième sur la liste des blogs auxquels je vais rendre "visite presque chaque jour" -colonne de droite), mais Aude est une nièce, enfin, une nièce de ma femme alors c'est tout comme.
Voilà deux petits jeunes partis faire le tour de monde pendant un an... Partis le 15 septembre dernier de Paris avec quelques kilos (peu) sur le dos pour vivre un rêve -non, pas le mien, vous connaissez ma difficulté à voyager.
Alors voilà, je et la famille entière les suivons dans leur périple.
Je n'ose pas trop imaginer mes enfants à moi si loin, si "en danger" (dernier en date : la confusion possible entre le I et le 1 de leur passeport à la frontière sino-vietnamienne) mais bon, ils sont jeunes et moi je ne le suis plus.
C'est une aventure de partir ainsi sur les routes du monde. Une sacrée aventure. Je crois même que je les admire, je crois même que si j'avais eu trente ans de moins, peut-être...

Un petit coucou leur fera certainement plaisir.... Si le cœur vous en dit !

samedi 19 novembre 2011

Mon frère


Non, je ne vais pas vous parler de mon frère. Mais du frère, de celui-là qui empoisonne la vie du jeune garçon que je rencontre, et peut-être du frère en général.
Mon frère, c'est la réponse à la question que je pose à ce jeune garçon triste : Qu'est-ce qui t'embête le plus dans ta vie à toi ? Qu'est-ce que tu aimerais pouvoir changer ? Qu'est-ce qui te fait le plus mal ?
Les frères sont parfois de sacrés poisons. Oui, les sœurs aussi. Celui-ci, de frère, lui fait des choses que j'ose même pas dire me dit-il. Aie ! Oui, vous pensez à la même chose que moi, mais bon, je ne sais toujours pas. Il ne peut tellement pas en parler qu'il acquiesce à ma proposition de répondre par Oui ou par Non à mes questions. Avec un grand sourire. Comme si je lui offrais la possibilité de dire les choses sans qu'il les dise lui-même. Et ceci bien qu'il faudra bien un jour, s'il veut s'en libérer, qu'il les dise lui-même. Et à la question déjà écrite ci-dessus, il me répond Mon frère.
Je lui fais remarquer que bien de mes jeunes patients «enfant unique» aimeraient avoir un frère ou une sœur... et là il me demande ce que j'ai fait de pire à mon frère. De pire ? (Je saute sur la question, parce que c'est la première fois qu'il ouvre vraiment la bouche depuis 4 séances). Alors je lui raconte... que je sais pas ce que j'aurais pu faire de pire à mon petit frère (faudra que je lui demande, tiens).
Les frères et les sœurs sont sans doute, dans les familles à vie classique, les personnes humaines avec qui nous passons le plus de temps au cours de notre vie. Rendez-vous compte ! Au pire -ou au mieux c'est selon- c'est quasiment 20 ans de présence continue, des bains, des repas, des couchers, des levers, des jeux, des ... tout un tas de choses, des partages et des partages d'affection, celle au moins des parents.
Mais... Mais mais mais, car il y a des Mais ! Le frère, c'est aussi le plus grand qui joue au chef, le plus petit qui vole l'affection des parents, le petit qui fait ch... parce que toujours dans nos pattes, le grand qui a le droit alors que moi non, celui qui réussit mieux à l'école, celui dont on est le plus fier, celui qui centralise l'attention familiale... Le frère est à la fois l'ami et l'ennemi, le confident et l'adversaire, le à imiter ou à qui on ne veut surtout pas ressembler.

(Déjà le monde -biblique- commence par un meurtre. Celui de Abel par Caïn. Ouah ! Du coup ne serait-il resté que trois personnes sur Terre (Ève, Adam, et donc Caïn le meurtrier) et je me suis souvent demandé, enfant, comment tout ce petit monde s'était reproduit (vive l'inceste !), il est clair (?) que quatre personnes sur Terre c'était déjà trop : Il y avait un frère de trop. Au passage c'est bien le méchant, Caïn, qui a tué le gentil, Abel)
Bon, alors ? Ce frère-là, le frère en général, est-il a coup sûr destiné à être haï ?

Je suis toujours étonné par ces familles au sein desquelles les rivalités fraternelles ne s'expriment pas dans des rivalités réelles. Qu'est-ce qui fait que dans certaines familles les frères (et sœurs) s'entendent bien et dans d'autres non ? Qu'est-ce qui fait que dans certaines familles les frères coopèrent et que dans d'autres familles les frères guerroient sans arrêt ? J'ai mes petites idées et pas que moi d'ailleurs, mais ce qui me paraît important à dire ici, c'est la possibilité et la pensée d'envisager une relation paisible, davantage dans la coopération que dans la rivalité. Dans certaines familles il semble que cette relation de coopération, voire au pire d'indifférence, s'installe dès le début de la vie fraternelle. Dans d'autres cette "fraternité" s'installe peu à peu, à l'adolescence voire à l'age adulte. Dans d'autres encore la relation rivale se sclérose et dure, dure, dure...
J'ai demandé à ce garçon de dix ans s'il pouvait envisager, seulement envisager, que les relations entre son frère et lui puissent un jour changer. A sa réponse (Non), j'ai pensé que décidément la guerre était bien ancrée en lui/eux, et que ce jeune garçon en avait décidément gros sur le cœur d'avoir un frère, enfin, celui-là "qui a fait des choses qu'il n'ose même pas dire".

Fraternel est le qualificatif pourtant employé pour qualifier les «bonnes» relations. On peut même employer le «confraternel», comme si fraternel ne suffisait pas.

Ce jeune garçon de dix ans ne supporte pas son frère, qui d'ailleurs le lui rend bien. Je me questionne sur la réaction des parents et je rencontre la maman la semaine prochaine. Si les rivalités fraternelles sont somme toute normales et même constructives, témoins ou apprentissages de la vie sociale, celles-ci sont cependant parfois meurtrières (nous le savons) et destructrices. Le rôle et la réponse des parents est ici primordiale. Si gérer les conflits fraternels (quelle expression !) est d'une banalité qu'il n'est même pas nécessaire de rappeler, repérer les excès de cette rivalité est un impératif. L'enfant dont je parle ici est visiblement l'objet de son frère et cela est inacceptable. Et sans aucunement jeter la pierre aux parents, ceux-ci semblent ne pas «voir» pas les enjeux qui se jouent devant leurs yeux. Parce qu'ils n'imaginent même pas que leurs deux enfants puissent ne pas s'entendre, du moins se détester à ce point.

Les frères et les sœurs, c'est comme la pluie ou le soleil, on ne les choisit pas. Et on ne peut que s'y adapter. En essayant de tenter de comprendre pourquoi cela est parfois impossible.


Et simplement en écoute, ces deux chanteurs qui ont chanté sur «le frère», que celui-ci soit haï ou désiré, voire pris en pitié, comme le chanterait presque Serge Lama :






jeudi 17 novembre 2011

IG NOBEL


Le prix Ig Nobel est un prix parodique décerné à des personnes dont les « découvertes » ou les « accomplissements » peuvent apparaître inutiles, ridicules ou nuisibles.

Je viens de découvrir qu'ils sont aussi décernés (pas chaque année malheureusement) en Psychologie... Les voici. Accrochez-vous. (Les italiques sont ajoutés par moi)


Psychologie  1993 : John Mack de l'école de médecine de Harvard et David Michael Jacobs de l'université de Temple, visionnaires fous, pour leur ébouriffante démonstration selon laquelle les personnes croyant avoir été enlevées par des extra-terrestres l'ont probablement été – et spécialement pour leur conclusion : « Le but de l'enlèvement est la création d'enfants ». Eh bé !


Psychologie 1994 : Lee Kuan Yew, ancien Premier ministre de Singapour, praticien de la psychologie du renforcement négatif, pour son étude de trente ans sur les effets de la punition sur trois millions de citoyens de Singapour à chaque fois qu'ils crachaient, mâchaient du chewing-gum ou nourrissaient les pigeons. - Il n'a pas dû très bien fonctionner, son renforcement négatif, sinon cela ferait hmmm... bien 25 ans que les singapouriens ne cracheraient plus par terre !

Psychologie 1995 : Shigeru Watanabe, Junko Sakamoto, et Masumi Wakita, de l'université de Keio, pour avoir appris à des pigeons à faire la différence entre les tableaux de Picasso et ceux de Monet. - Alors là, chapeau bas mes chers messieurs ! Voilà que c'est une étude intéressante ! Les pigeons vont pourvoir servir d'experts.

Psychologie 2000 : David Dunning de l'université Cornell et Justin Kreuger de l'université de l'Illinois, pour leur modeste étude, « Incapables et inconscients de l'être : comment la difficulté de reconnaître sa propre incompétence mène à une surévaluation de soi ». - Oui, alors là, je ne vois pas pourquoi ils ne leur ont pas donné le Nobel, tout franchement je le dis. Parce que dans la vie de tous les jours, nous rencontrons plein de gens comme ça, inconscients de leur incompétence.

Psychologie 2001 : Lawrence W. Sherman de l'université de Miami, Ohio, pour son mémoire de recherche « Une étude écologique de la jubilation dans les petits groupes d'enfants pré-scolaires ». Génial, ça ! La "jubilation... des préscolaires"... C'est en catégorie "Bonheur", qu'on aurait dû lui décerner le prix.

Psychologie 2003 : Gian Vittorio Caprara et Claudio Barbaranelli de l'université de Rome, et Philip Zimbardo de l'université Stanford, pour leur rapport « les esprits simples des politiciens ». Rhooo ! Nooon ! Les politiciens ? Des esprits simples ?

Psychologie 2004 : Daniel Simon et Christopher Chabris, pour avoir démontré que quand les gens concentrent leur attention sur quelque chose, il est très facile d'oublier tout le reste – y compris une femme déguisée en gorille. - C'est vrai que quand je suis concentré, moi je ne remarque même pas une femme déguisée en gorille assise sur mon bureau devant mon ordinateur ! Et on parle de "démonstration" n'est-ce pas ? Un truc scien-ti-fi-que !

Psychologie 2011 : à Karl Halvor Teigen de l'Université d'Oslo, pour avoir tenté de comprendre pourquoi nous soupirons dans la vie de tous les jours. - Bon, ils ont essayé de tenter, seulement. Pffff !


Et pour rester dans le domaine générique de la "santé" :

Médecine 1993 : James F. Nolan, Thomas J. Stillwell, et John P. Sands, Jr., miséricordieux hommes-médecins, pour leur douloureux mémoire de recherche, « Gestion correcte d'un pénis coincé dans une fermeture éclair ». - Oui, eh bien là j'applaudis. Des deux mains sauf quand j'ai le... coincé dans la fermeture-éclair. Parce que ça c'est une étude qui devrait être vulgarisée, dont les conclusions devraient être apprises par cœur par tous les petits garçons de toutes les écoles de la planète. Parce que Bondieu, qu'est-ce que ça fait mal, ça, et que si t'as pas appris à gérer, eh bien... tu gères pas. Le truc à peu près bien, c'est que quand ça t'arrive une fois, ça t'arrive pas deux.

Santé publique 2000 : Jonathan Wyatt, Gordon McNaughton, et William Tullet de Glasgow (Écosse), pour leur étude alarmante, « l'affaissement de toilettes à Glasgow ». - Oui, c'est un truc que je me suis aussi toujours demandé : Pourquoi les toilettes de Glasgow s'affessent-elles, s'affaissent-elles ?

Chimie 2000 : Donatella Marazziti, Alessandra Rossi, et Giovanni B. Cassano de l'université de Pise (Italie), et Hagop S. Akiskal de l'université de Californie (États-Unis), pour leur découverte que, d'un point de vue biochimique, l'amour romantique ne peut pas être distingué d'un trouble obsessionnel compulsif. - Ce qu’ils n'ont pas dit, c'est que d'un point de vue psychiatrique, l'amour romantique se distingue fortement du trouble obsessionnel compulsif. Quoique !

Hygiène 1999: George et Charlotte Blonsky de New York et San Jose, Californie, pour leur système (Brevet américain n° 3,216,423) pour aider les femmes à accoucher – la femme est attachée sur une table circulaire, qui est mise en rotation à haute vitesse. - Une sorte de centrifugeuse, quoi. Prévoir une salle d'accouchement tapissée de matelas. Et un lit carré pour réanimer la maman.

Médecine 2006 : Francis M. Fesmire de l'université de Tennessee, pour son rapport d'étude clinique sur le soulagement des hoquets tenaces par massage rectal digital. - J'en avais entendu parler, mais ...j'y penserai certainement quand je verrai/entendrai quelqu'un hoqueter: "Un verre d'eau ? Un arrêté de respirer ? Une tête à l'envers ? Non, non, j'ai bien mieux...

Aviation 2008 : Patricia V. Agostino, Santiago A. Plano et Diego A. Golombek de l'université nationale de Quilmes, en Argentine, pour avoir découvert que le Viagra aidait les hamsters à se remettre d'un décalage horaire. - Et puis ça fait d'une pierre deux coups : S'envoyer en l'air et croire que t'es le soir alors que t'es le matin, et permettre à ton hamster d'être en forme toute la nuit avec sa hamster-dame.

Santé publique 2009 : à Elena N. Bodnar, Raphael C. Lee, et Sandra Marijan de Chicago, pour avoir inventé un soutien-gorge qui, en cas d'urgence, peut être rapidement converti en une paire de masques à gaz. - J'étouffe ! Ôte ton soutien-gorge, chérie !

Physique 2009 : à Katherine K. Whitcome de l'université de Cincinnati, Daniel E. Lieberman de l'université Harvard et Liza J. Shapiro de l'université du Texas, pour avoir déterminé pourquoi les femmes enceintes ne basculent pas en avant. - Parce que si elles basculaient vers l'avant, ça écraserait les bébés, peut-être ?

mercredi 16 novembre 2011

Douces violences...


Non je ne parle pas de la superbe chanson de Johnny, mais des "douces violences", celles définies comme des paroles ou actes dont on ne soupçonne pas la violence engendrée mais qui pourtant sont ressentis par celui qui les entend ou les subit comme une agression et de la... violence.
Ma conférence (conférence dans une crèche, auprès des parents et des professionnels) d'hier avait comme sujet les «douces violences» dont sont coutumiers, du moins capables, les parents et autres adultes éducateurs à l'égard des enfants. .
Vous savez, ces
T'es nul tu n'y arriveras jamais, ces Ton frère au moins il y arrivait mieux que ça, ces M'enfin, t'es assez grand pour le faire, ces paroles et actes que l'on pose en comparant, niant, cassant, décourageant les enfants, les actes et les paroles qui lui laissent entendre qu'il n'est qu'un nul, ou du moins moins bien que, moins performant que, ces actes que l'on pose sans se demander une seule seconde si c'est bien son intérêt, à l'enfant... Et que je te change brutalement sans te dire un mot, et que je te mette sur le pot jusqu'à ce que tu fasses quelque chose, et que je t'interdise de, et que je t'oblige à...
L'enfant n'est pas un objet mais on le considère parfois comme tel... Lorsqu'on lui parle du haut de notre stature d'adulte, lorsqu'on parle de lui comme s'il n'était pas là, lorsque l'on soupçonne qu'il n'entend pas (
Mais non, il ne comprend pas, on peut parler de sa petite sœur...),lorsqu'on le prend et le jette parce c'est comme ça qu'il faut faire... Or à chaque fois qu'on ne met pas de la parole ou de l'écoute, on [lui] fait violence.
A contrario, la parole vient rassurer l'enfant, vient mettre des mots sur les actes, vient poser du sens sur ce qui se passe. Changer un bébé parce qu'il faut le changer est une chose, l'enlever à son activité et le changer sans le regarder, lui sourire ou lui parler en est une autre !
Lorsque l'on rencontre un enfant, la première règle de bienveillance est de porter ses yeux à la hauteur de ses yeux à lui. Ensuite le regarder lorsqu'on lui parle. Et ne pas parler de lui comme s'il s'agissait d'un appareil qui ne fonctionne pas bien. Ça n'empêche pas l'exigence du respect de la règle, ça n'empêche pas la nécessité de la contrainte, mais ça permet une égalité au moins dans le statut d'humain.

Nous sommes tous capables de «douces violences», que ce soit à l'égard des enfants ou à l'égard des adultes qui nous entourent et qui parfois nous sont même très proches. La douce violence n'est qu'une violence ressentie par l'autre, mais elle n'en est pas moins moins importante. Et et ils en font, des dégâts, ces actes de "douce violence"... Des dégâts psychiques qui trainent parfois jusque dans la vie adulte de ces enfants à qui l'on n'a pas su parler... gentiment !
La bienveillance est une attitude que l'on a -ou pas- au fond de soi. Et les actes et paroles dont nous sommes porteurs ne sont que les témoins de cette attitude-là. Qui se transforment en comportement. Se dire -pas seulement se le dire, mais en être convaincu, là, tout au fond de nous-même- une fois pour toute que l'enfant est une personne et pas un objet nous permettrait bien souvent à nous, adultes, de fabriquer de la bienveillance à l'égard des enfants.
La bienveillance amène la bienveillance... la violence, même non voulue, amène du ressentiment, de l'inconfiance et parfois de la violence, ne serait-ce que contre soi-même.

Pour ceux qui voudraient en savoir davantage, je vous recommande l'excellent ouvrage de Christine Schuhl «Vivre en crèche- Remédier aux douces violences», éditions Chroniques sociales. 


 

mardi 15 novembre 2011

51 millions de poules hors la loi !

Non non, ne rigolez pas trop fort.
Plus de 51 millions de poules pondeuses à travers l'Europe vont se trouver hors-la-loi au premier janvier au motif que les poules devront désormais être élevées dans un environnement plus confortable, avec davantage d'espace et un perchoir car, comme tous les volatiles, la poule a parfois besoin de prendre de la hauteur. Elles devront disposer d'une surface individuelle de 750 cm2.
Bon ! les poules s'en sortiront la tête haute. Mais les éleveurs je ne sais pas. Les procédures d'infraction seront mises en œuvre "le plus vite possible". Soit.

Une autre directive européenne, plus ancienne celle-là, impose que chaque détenu humain dispose d'une cellule individuelle. Les procédures d'infraction sont pléthore, mais les condamnations finalement rares, et la détention en prison est toujours aussi inhumaine : à deux, trois, voire quatre détenus par cellule prévue pour un seul détenu. Et pas de perchoir sinon les lits qui s'entassent.
Je gage que bientôt les poules pondeuses seront mieux traitées que les humains incarcérés.
Non ? On prend le pari ?

Arbre quoi ?



Souvent, très souvent, je propose à mes jeunes patients lors de la première ou seconde séance, de faire avec eux un "petit" arbre généalogique -je dis "petit" puisque nous nous arrêtons aux grands-parents et leurs descendants. D'une part cela nous permet de faire connaissance à partir d'un support souvent vécu comme tranquille et léger voire amusant, et cela me permet à moi de saisir quelque peu l'ambiance familiale, de "voir" comment l'enfant s'y retrouve, ce qu'il sait de sa propre famille etc.
Je ne sais plus si moi à 10 ans je connaissais les prénoms de mon grand-père et de ma grand-mère maternels. Ils s'appelaient respectivement "papa" et "maman". Je crois seulement savoir que ma mère a "appris" que son père avait un prénom vers 11-12 ans (ses parents s'appelaient "papa" et "maman" vous ai-je dit). Toujours est-il que beaucoup d'enfants ne connaissent finalement que peu de choses sur leurs grands-parents, ni leurs prénoms, ni la profession qu'ils ont exercée ou exercent encore. Quant aux "histoires" familiales, beaucoup sont très démunis aussi. Et pourtant, qu'elles sont importantes, les histoires familiales !
Dernièrement, j'ai reçu un garçon de dix ans quelque peu perdu...à l'école. Lecture déficiente, écriture n'en parlons pas. Comportement agressif. A la maison il semble que ça se "passe" bien, mais à l'école c'est la cata ! Rien à voir avec l'arbre généalogique et pourtant ! Ce jeune garçon semble incapable de se repérer dans sa famille. Entre autre il me parle d'une sœur à lui, dont le père serait son propre père mais la mère... sa grand-mère maternelle. ??? Vous comprenez mon étonnement. Mais si, je vous dis, c'est ma sœur. Mais ce n'est pas la sœur de maman que je vous dis. Je n'y comprenais plus rien. Une sœur qui aurait pour sœur la mère et pour mère la grand-mère et pour père le mari de la mère. Mais on la voit jamais. Elle vient jamais à la maison.
Renseignement pris (auprès de la maman)... Cette "sœur" est bien sa sœur (au jeune garçon) mais comme elle est et depuis très longtemps fâchée avec leur père et réciproquement, elle a déserté la maison à 12 ans (avant même la naissance du garçon) et habite chez leur grand-mère maternelle -d'où le fait que ce garçon pensait que sa mère était sa grand-mère. Oui, je sais, c'est alambiqué, comme histoire, mais elle est vraie.
Une séance mère + enfant, pour "expliquer" tout cela, a remis les choses dans l'ordre sur le plan scolaire... Ce qui ne m'étonne qu'à peine, d'ailleurs. En fait ce garçon était envahi par ce questionnement quasi obsessionnel concernant sa sœur et l'histoire familiale. Je l'ai bien compris lorsqu'il m'a dit qu'il avait très peur parce que bientôt il allait avoir 12 ans !

A partir d'un support banal, l'enfant peut ainsi remonter l'histoire -l'Histoire, même, avec un grand H- de sa famille et donc la sienne propre. Je n'ose pas parler de psycho-généalogie, sinon à toute petite échelle, mais il s'agit d'ouvrir des portes sur des questionnements retenus, des imprécisions parfois handicapantes, et je ne parle même pas des "secrets de famille" (à propos desquels Serge Tisseron vient d'ailleurs de consacrer un ouvrage ("Les secrets de famille", PUF -Que sais-je)...

Le plus souvent, les enfants privés de leur histoire ne le sont pas volontairement, mais le "manque" d'histoire peut parfois amener des troubles de la personnalité ou du comportement. Adultes, nous sommes d'ailleurs souvent à la recherche d'anecdotes quant à notre enfance, que les échanges en réunion de famille nous rapportent parfois avec sourire.
L'histoire, les histoires, l'Histoire et son enseignement, ont une vertu fantastique : celle de nous faire appréhender que nous ne venons pas de n'importe où ni de n'importe qui, celle de nous amener à comprendre les enchainements, les liens de cause à effet, et celle au final de nous permettre de nous construire la nôtre, d'histoire. Celle de nous enraciner dans la vie, tout simplement.

lundi 14 novembre 2011

Insolite

Superbe week-end chez des amis, et sur une commode, un objet étrange. Savez-vous ce que c'est et à quoi cela sert-il ?


vendredi 11 novembre 2011

Sans titre

Texte écrit il y a longtemps, dans une autre vie, un temps où j'ai été très malheureux


Un soleil s'est levé au début de l'été
illuminant ma vie pour la seconde fois.
Être amoureux encore jamais n'avait pensé
Mais le soleil levant ce jour-là ce fut toi.

Des soleils dans ma vie j'en avais déjà eus :
Rencontre, amour, vie et naissance
d'enfants d'elle et de moi, et tout ce que j'ai bu
de plaisirs et de joies au cours de mon enfance.

Nouveau soleil brillant, étoile belle et filante,
Sourire chaud attentif d'un cœur au bois chantant.
La vie d'une amitié (?) naissante et troublante
Naïve je voudrais comme celle des enfants.

Enfants nous ne sommes. Et pourtant !
Le sentiment beauté qui torture mon cœur
ne pourra s'apaiser sûr'ment qu'avec le temps.
Je voudrais chère amie pouvoir t'offrir des fleurs.

La vie, la réalité, et l'amour des chers
ont jeté devant nous de sérieux interdits.
Notre amour alors ne serait qu'éphémère ?
Je crie à l'injustice. J'voudrais du paradis.

Ces petits mots-cadeaux doucement je te lance,
maladroitement peut-être, fier et tout tremblant.
Ce poème déroutant, fragile et sans silences,
C'est celui, pardon, celui d'un débutant.

Je veux t'offrir des roses qui te diraient en vrai
qu'enfant je veux rester à travers ces mots-jeux.
Possessif je suis quand je te dis Je t'ai,
Amoureux sûrement quand je dis que Je t'aime.

Pourrais-je te dire adieu ?Je ne le sais moi-même.
C'était pourtant là la seule raison du poème.
Adieu je ne sais, mais Au-revoir quand même.
La seule parole vraie est de te dire
Je t'aime.

mercredi 9 novembre 2011

C'était mieux quand vous aviez 18 ans ?


C'était mieux quand vous aviez dix-huit ans ? me demande un jeune patient de dix-huit ans. Mieux ? Mieux de qui de quoi ? La vie était-elle plus facile pour un jeune en 1975 que pour un jeune en 2011 ?
Je ne sais pas. Il est difficile de comparer ce qui ne l'est que peu. DES jeunes en 75 galéraient, d'autres vivaient leur vie comme elle devait l'être, tournée vers l'avenir et sans difficultés particulières, DES jeunes aujourd'hui galèrent et d'autres vivent leur vie avec optimisme.
S'il est collectivement plus difficile aujourd'hui qu'avant-hier de s'insérer dans la vie sociale (le taux de chômage des jeunes n'a jamais été aussi élévé), je ne sais si la perception qu'en a tel ou tel jeune est différente de celle d'il y a quarante ans.
Je vois des jeunes autour de moi qui suivent des études, sont en apprentissage, sont déjà au travail. Pour eux cela semble aller pour le mieux. Voiture, copine, travail, voyages... et d'autres effectivement qui galèrent pour vivre et se faire une place dans notre société, une place qui leur convienne, j'entends. ET à dix-huit ans, si personnellement j'étais en fac avec un avenir à peu près ouvert et j'avais une vie somme toute très agréable, j'en connaissais d'autres qui faisaient la manche et voyageaient de petits boulots en petits boulots tout aussi pénibles et sans avenir qu'aujourd'hui.
Est-ce la vie des jeunes d'aujourd'hui qui a changé ou est-ce la perception qu'ils ont ont et que nous en avions ?
Autant les jeunes d'aujourd'hui se prennent parfois à envier la vie de leurs parents au même âge, autant leurs parents se prennent parfois à envier leur vie à eux de maintenant. Décidément on pense souvent que l'herbe est plus verte ailleurs.
Avec ce que je sais maintenant de moi-même et de la vie, je crois que j'aurais aimé avoir un ordinateur et un tel portable, à 18 ans. Je crois que j'aurais aimé la liberté (parfois mal employée je vous l'accorde) des aujourd'hui jeunes de 18 ans, la liberté dans les contacts, dans les rencontres, ces merveilleuses possibilités de rencontres qu'apportent les "nouvelles technologies" comme on dit. Mais cela c'est ma vie, c'était ma vie.
Mes propres parents enviaient-ils à mon âge la vie que j'avais à 18 ans. Pour sûr que oui. Pas de guerre, de celle qui avait empoisonné leur jeunesse. Davantage d'argent. Davantage de liberté certainement, autant en ce qui concerne la vie de tous les jours (électroménager) ou la vie amoureuse et sexuelle (Ok, le SIDA est depuis passé par là !)...

Mes enfants me disent parfois que la vie de mes dix-huit ans devait être "chouette quand même" : Les chemises à fleurs, les guitares, les balladeurs (oui oui, vous savez, ce qu'on appelait aussi "magnétophones à cassettes" (une vraie révolution, mieux que le MP3), les cheveux longs et le coca encore délivré au compte-gouttes et uniquement dans les cafés. Et puis l'optimisme ambiant, la légèreté ambiante, l'avenir ouvert même si le Vietnam envahissait chaque soir nos écrans de télé. Il n'existait d'ailleurs qu'une seule chaîne, puis deux puis trois pendant longtemps : Peu de problème de choix !

La vie était-elle mieux avant ? Non. Oui. Je ne sais pas. On n'envie pas ce que l'on ne connait pas. On est seulement parfois nostalgique du temps qui passe et de ce que l'on a connu. Je ne suis pas nostalgique de mes dix-huit ans. Mais je trouve dommage que certains jeunes soient nostalgiques... des miens !

lundi 7 novembre 2011

Solitude !



Une blogueuse quelque peu vindicative m'adresse (m'agresse ?) depuis plusieurs jours voire plusieurs mois ce message quelque peu étrange (en substance et parfois tel quel) : Vous êtes seul, monsieur Psyblog, davantage que vous voulez bien vous l'avouer !
Cela me questionne. Et parfois me déstabilise.
Qu'est-ce que la solitude ?

En vrac et spontanément, j'ai bien envie de dire/écrire que la solitude est cette émotion ce sentiment cette impression de ne compter pour personne et/ou de vivre "en dehors" du monde et des autres. L'on peut être ainsi seul au milieu d'autres, seul d'être incompris, seul de ne parler à personne, seul parce que personne avec qui partager, seul par choix ou par obligation, par hasard ou par rejet... La solitude est multiple et se situe dans les tréfonds psychiques de chacun. Qu'elle soit choisie ou subie jette par ailleurs quelques lumières sur la manière dont on peut la vivre.

La solitude, j'ai connu. De cette solitude qui vous laisse par terre, celle-là même qui pèse chaque minute et chaque seconde de votre vie. En avoir conscience et ne pouvoir qu'en pleurer. Cette douleur qui vous prend là, un jour, de vous apercevoir que vous seriez mort depuis quinze jours personne ne s'en serait aperçu. Cet insupportable constat que vous n'êtes rien pour personne, peut-être même insensible à la présence de quelqu'un, même. Cette solitude qui pousse au suicide, du moins à l'envie de..., celle-là même qui vous nie vous-même dans votre existence (PUB : Mon livre "Lettre à Marie") et que la lumière sur une scène de théâtre (oui oui, c'est du vécu) n'atteint pas. Je sais cette solitude, même applaudi, même aimé, même existant, même "pas seul" ! Car la solitude, le sentiment de solitude, est une émotion éminemment intime.
L'on peut ainsi être seul à deux, au milieu d'un groupe, entouré, même aimé.

Cependant la solitude peut être choisie. Certains ici, sur les blogs, s'en feraient même les porte-drapeaux. C'est la solitude choisie, celle de moments de vie, celle de l'ermite, de l'adolescent marchant seul sur une plage, histoire de réfléchir voire de se ressourcer, celle d'un épisode de vie. Ado je passais des heures sur les plages avec ma chienne... Des heures pour penser, pour regarder, pour être "avec moi" et rien qu'avec moi. Je m'isolais, même en internat, du "bruit" des autres, des autres, de la musique des autres... parce que j'aimais être seul. J'aimais être physiquement seul parce que je n'étais pas seul affectivement ni psychiquement. C'est sans doute la grande différence entre la véritable solitude, celle psychique et celle physique. Même si les deux "formes" ne sont pas incompatibles.

La solitude je rappelle, j'ai connu. La vraie. La puissante. La totale. Mais depuis bien longtemps je ne sais plus ce que c'est. Enfin, pour moi. Même si parfois, même au milieu d'autres je me sens seul. Mais ce n'est qu'une émotion fugace, pas un sentiment durable et destructeur. La vraie solitude est destructrice si pas choisie et durable.

Si Gilbert Bécaud a chanté que la solitude n'existait pas, sans doute pouvait-il se le permettre. Si Dalida a chanté qu'elle existait et que l'on pouvait faire presque n'importe quoi pour ne pas avoir le sentiment de vivre seul, Si Reggiani a  (Vous pouvez aussi écouter ,ceci) magnifié la solitude, c'est sans doute parce qu'ils et qu'elles avaient à le dire. Si moi Psyblog je peux ressentir parfois cette émotion-là de solitude, cela devient de plus en plus fugace et de moins en moins vrai. Je ne suis pas seul. Même si j'ai parfois l'émotion de l'être.

Je reçois parfois des personnes qui se plaignent d'être "seul(e)s". J'accepte leurs mots, c'est le moins que je puisse faire. La difficulté est d'analyser cette émotion-là (n'est pas forcément seul celui qui dit l'être) et de tenter de prendre conscience des liens qui l'unissent à d'autres. Certaines personnes se sentent seules mais ne font rien (ou "pas tout") pour ne plus l'être. Encore qu'entre "être seul" et" se sentir seul" il y a bien des différences. Le sentiment de solitude est bien intime.

Pour répondre à Stéphanie, qui me défie en m'accusant d'être seul, je -lui- répondrais bien Oui. Oui je suis seul lorsque je me sens seul. Parfois. Mais globalement, affectivement, quotidiennement, profondément je ne suis pas seul. L'insulte serait-elle si grave de traiter quelqu'un de "seul" ?

Moi, aux "seuls", je leur tends la main. C'est dans ma nature de moi-perso. Et c'est dans ma nature de moi-psy. Après, on peut prendre la main qui se tend, ou ne pas la prendre.

Je ne suis pas seul parce que je suis aimé. Je ne suis pas seul parce que mon travail est tourné vers les autres. Je ne suis pas seul pârce que des gens m'aiment, me lisent et aprécient ce" que j'écris. Je ne suis pas seul parce que mes enfants comptent sur moi et comptent pour moi. Je ne susi pas seul parce que des gens achètent mes livres. Je ne suis pas seul parce que l'on m'attends.

Je ne suis pas seul parce que j'ai pu construire des relations avec d'autres personnes...
Mais je sais que la solitude existe.


PS ajouté en ce lundi 7 novembre à 19 heures : Stéphanie, aussi connue sous le pseudo de Zoé, ne sévira plus sur ce blog. Parce que j'en ai décidé ainsi.

Enfants-tyrans

Juste pour signaler un excellent article dans la revue "Marianne" de cette semaine : "Nos enfants, ces sales tyrans !"

DIRE


Maudire. Maux dire. Mots dire.
Dire tout. Tout dire. Ne rien dire.
Avoir du mal à dire, mal à dire, être malade de ne pas dire. Etre atteint par la mal-à-di(re)
C'est dit.

DImanche...
LunDI.
MarDI... Marre, dis. J'en ai marre.
MercreDI ne veut rien dire. Encore que !
JeuDI est extraordinaire. JeuDI. Je dis...
JeuDI je t'aime. JeuDI je t'emmerde. JeuDI, dis-je. Je dis "Je".
VendreDI, Bof ! Vendre, dis... Vendre quoi ?
SameDI... Ah ! SameDI. Ca me dit... ça me dit quoi, le SameDI ?

"DImanche me ramène à une petite histoire :
1976, chambre d'étudiant. Nous sommes une bonne DIzaine à refaire le monde...
Et Nono s'adresse à moi : "Psyblog, dis-moi "le ciel est bleu". Je dis "le ciel est bleu". Dis-moi "vivement le week-end". Je dis "vivement le week-end". Nono continue : Dis-moi "qui tu aimes". Moi, rouge, blanc, je ne sais plus, je réponds "L., c'est toi que j'aime"...
C'est comme ça que j'ai déclaré mon amour à celle qui deux ans plus tard devenait ma femme.

Depuis, j'ai compris que le "Dire", le "dis", le "pas dis", n'avaient pas toujours le sens attendu.
Dis plodocus, dis geste, dis vorce, dis forme, dis amant (je l'aime bien, celui-là), dis férence, dis gestion, dis simuler, dis cerner, dis manche (tiens, le revoilà !), dis lapide...

Depuis je sais que ce qui nous ronge parfois est cette terrible maladie dont le symptôme principal est le mal de dire, le mal à dire, la peur de dire.

Une dame âgée (83 ans) est venue me voir un jour. Elle commence par me payer, en me disant que la consultation ne va pas durer très longtemps, qu'elle n'a qu'une chose à me dire, et qu'elle partira aussitôt après me l'avoir dite.
Elle s'assoit, et, d'une voix tremblante, me demande de lui demander ce qui s'est passé pour elle le jour de ses 13 ans.

"Que vous est-il arrivé, madame, le jour de vos 13 ans ?"

"Le jour de mes 13 ans, j'ai été violée par un oncle". Elle continue en me disant que personne n'en a jamais rien su, même pas son mari aujourd'hui décédé, ni ses enfants ni personne...
Elle m'a dit "merci", et avant de partir, a ajouté "maintenant, je peux mourir tranquille, quelqu'un sait, merci encore".
"C'est moi qui vous remercie, madame, de m'avoir confié cette parole-là".

dimanche 6 novembre 2011

Il ne faut pas oublier


Texte écrit il y a longtemps, dans une autre vie, un temps où j'ai été très malheureux


Il ne faut pas oublier.
Il ne faut jamais oublier.
L'oubli ne permet pas de faire le deuil de ce que l'on a désiré et pas obtenu.
L'oubli empêche les larmes.
L'oubli empêche la révolte.
L'oubli empêche les larmes et la séparation.
Je n'oublierai pas.
Même si parfois ça fait mal.
Encore !
Je pleure ce soir et je pleurerai encore.
Je n'écrirai plus avec mon / son stylo.
Jeanne, j'aimerais que tu m'en offre un autre.

vendredi 4 novembre 2011

Amiour ? Amimour ? Amoumitié ?





L'amour, on sait ce que c'est, encore que depuis que ce sentiment est identifié, l'homme et la femme se posent régulièrement la question de sa consistance.
L'amitié elle, sans doute identifiée comme plus ancienne, est reconnue comme un lien fort sans aucune connotation sexuelle, même s'il apparait depuis quelques années des amitiés aussi sexuelles. Mais l'amitié telle qu'on la considère habituellement sous nos latitudes est exempte de sexualité. L'ami(e) peut manquer mais en général il ne manque pas, contrairement à l'amoureux/se, dont chaque seconde passée marque l'absence.
La palette des sentiments est assez large pour en général pouvoir y glisser le sien. Par exemple j'aime ma femme d'amour, et mes ami(e)s d'amitié. Aimer mes amies d'amitié ne signifie pas pour autant que je n'ai jamais eu de désir sexuel pour elles. Mais ce désir, contrôlé ou tout simplement interdit trouve vraisemblablement son épanouissement dans la complicité amicale qui nous unit. Que l'amitié soit dénuée de sexualité ne signifie pas cependant qu'elle soit exempte de sexuation. L'amitié est sexuée, quoi qu'on en dise. L'amie est une amie, l'ami UN ami, mais l'amitié n'est pas en général sexuelle. L'amour, oui, est non seulement sexué mais en général aussi sexuel. Le désir est ainsi "consommé" du corps de l'autre, de son corps sexué, sexualisé, et sexuel.
Françoise Dolto (cf "Au jeu du désir") avait bien tenté de remettre au goût du jour un mot bien oublié, celui de "aimance", qualifiant toute relation affective au sens large. Mais il semble que ce vieux mot n'ait pas pris racine, d'autant qu'il venait recouvrir des réalités déjà définies, et qu'il n'avait pas de verbe (on ne peut dire "je t'aimance" ! Enfin, le verbe n'a pas été proposé par Françoise Dolto).
Venons-en au verbe, justement. Le mot "aimer", en français, recouvre des réalités bien différentes, et bien qu'il soit évident que l'on aime pas le chocolat comme on aime son amoureuse, ni le foot comme on aime son travail, le même verbe est employé pour qualifier toutes ces affections (au demeurant un bien drôle de mot !) et le plaisir que l'on a d'être, d'ingérer, de regarder ou de se passionner. Le fait d'employer le même mot pour signifier le sentiment d'amitié et celui d'amour n'est pas pour faciliter les choses et autant l'on peut dire "je t'aime" à son amoureux, autant il est souvent incongru de le dire à un ami, sinon par jeu ou par liberté.

Alors ? Alors comment qualifier un sentiment envers quelqu'un(e) s'il ne s'agit ni d'amour ni d'amitié ? Et pourtant d'amour et d'amitié en même temps. Comment qualifier un sentiment d'amour sans sexe et sans désir sexuel, mais avec désir du corps quand même ? Comment qualifier cette affection particulière et très forte qui fait que l'autre nous manque (donc proche de l'amour) mais qui supporterait et même encourage l'autre à rencontrer l'amour (d'un et avec un autre) si tel est son désir ? Comment qualifier cette attention qui dépasse l'amitié au sens strict du terme mais qui n'est pas de l'amour avec sa cohorte de désirs sexuels et de désirs touts-courts, et de manques associés ? Comment qualifier une relation où les désirs ne se concentrent pas sur le sexuel de l'autre même si éventuellement sur le corps ? Existe-t-il un état intermédiaire entre l'amitié et l'amour, qui se voudrait plus grandiose que l'amitié mais différent de l'amour puisque ne donnant pas prise au sexe, à l'attente, voire à la douce possession ?
Fut un temps où l'on parlait d'amour courtois. Les amoureux courtois ne faisaient-ils jamais l'amour ? Se touchaient-ils ? Avaient ils envie du corps de l'autre ? Je ne sais pas, je ne suis pas assez calé en amour courtois pour en parler bien.
N'est-ce pas une vue de l'esprit que d'aimer ainsi d'autre manière qu'amour ou amitié, cela est-il de l'amour qui ne veut pas se dire ? Du respect d'un contrat qui interdit l'amour physique ? Mais qui le désirerait peut-être quand même ? Dormir avec l'autre, dormir auprès de l'autre, se toucher, désirer peut-être mais à peine, désirer le/la toucher, le/la prendre dans ses bras, mais sans désir aucun de sexe et encore moins de pénétration sexuelle, ça doit bien porter un nom, quand même ?

Les "contrats" entre les personnes, contrats imposés socialement, éducativement, psychiquement, moralement, religieusement... sont des contrats à respecter. Sans doute. L'on sait bien cependant que ce ne sont pas les contrats qui font les sentiments, ni les briment et encore moins les exaltent (encore que par réaction nous soyons capables de tant de choses !). La relation d'amitié est parfois tellement forte par ailleurs qu'il serait incongru qu'elle se transforme en relation amoureuse et encore moins sexuelle. Le choix serait-il alors à faire entre se déshabiller le cœur et se déshabiller le corps. Il n'y a sans doute que dans l'amour que la pudeur tombe véritablement.
Et pourtant ! Et pourtant la relation est telle parfois entre deux personnes qu'elle permet de laisser tomber les masques, y compris ceux du corps. La réponse est peut-être dans le mot "sensualité". Celui-ci n'a que deux lettres de différence avec le mot "sexualité", très éloigné et à la fois très proche de lui. Sensualité ! Voilà ! Ce qui qualifie cette relation entre amour et amitié est peut-être la sensualité possible, celle du corps, celle du toucher, celle du plaisir sans sexe.

Il existe parfois entre un homme et une femme -en fait peu importe le sexe, enfin, le genre- une relation d'amitié mais plus que d'amitié, une relation pas d'amour mais presque, qui met éventuellement en jeu le désir du corps mais pas celui du sexe, une relation où les bras sont importants, tant l'un et l'autre s'y blottiraient bien chaque jour, une relation de manque mais qui supporte l'absence, une relation d'être en pensée chaque jour, à travers laquelle l'un et l'autre sans jugement aucun peuvent échanger leurs joies et leurs peines, une relation qui respecte l'histoire et la vie de chacun, relation faite de liberté, de pudeur, de désir et de manque, d'accompagnement, où l'un et l'autre se bousculent gentiment et avec tendresse pour que chacun vive sa vie à lui. Alors il faut peut-être inventer un mot. Entre le je t'aime bien trop connoté amour et le je t'embrasse, pas suffisamment fort pour dire le sentiment, il y a le mot 'HUAMOUR".

L'huamour, c'est à la fois de l'amitié et de l'amour. Ça aurait pu être amiour, amimour, amoumitié, mais ces néologismes n'ont pas de verbe facile à utiliser (je te amiaime ? amimaime ? ). Alors que l'huamour en a un, de verbe, qui se conjugue comme le verbe aimer : Je te huaime (ou je t'huaime), tu me huaimes, nous nous huaimons, ils se huaiment ou s'huaiment. Le "h" est là aussi pour rappeler que nous sommes des humains. Qui se huaiment.
L'huamour est un sentiment, une émotion qui lie deux êtres libres, contrairement à l'amour, souvent synonyme de possession et de vie commune. L'huamour n'est ni possession ni vie commune, supporte l'absence même si pas toujours le manque. C'est comme si deux personnes marchaient côte à côte, toujours en lien mais supportant et même se réjouissant des liens que chacun peut créer par ailleurs, au besoin les encourageant, même.
L'huamour peut se transformer en amour. Cependant, comme pour l'amitié, c'est rare. Parce que le contrat d'huamour est ce qu'il est : le respect total et entier de la vie affective de l'autre, respect entier des amours de l'autre et même réjouissance, accompagnement quasi quotidien "comme si" vie ensemble mais pas vie ensemble. ça ressemble à de l'amour, ça permet les bisous et ce n'est pas dangereux. Ce n'est pas de l'amour, mais c'est bien davantage que de l'amitié !

Voilà ! Il me manquait un but dans la vie, une grande œuvre. Et bien ce sera celle-là : Faire adopter ce nom -huamour- et ce verbe -huaimer- par les gens et la grande Académie. Avec HU(a)MOUR bien sûr !

Huamour : n. m. Sentiment très fort unissant deux personnes, n'excluant pas le désir ni le plaisir du corps mais excluant cependant l'acte sexuel. Entre l'amour et l'amitié, l'huamour exclue toute idée de possession, d'exclusivité et de manque.
Huaimer : v. tr. 1. Aimer quelqu'un d'huamour. 2. Aimer une personne avec humour.


Ps : Même en cherchant bien, je n'ai trouvé ce mot qu'ici-mais-je-ne-mets-pas-le-lien-parce que-plutôt-trash ! (Et puis aucun rapport avec le sentiment !)