"un petit mot sur mon blog"


"un petit mot sur mon blog"

Psyblog a posé son stylo le 5 juin dernier. Il est parti "ailleurs", pour une autre vie plus sereine et lumineuse.
Ce blog était pour lui une belle aventure d'écriture, de réflexion, d'émotion et de partage. Les commentaires de ses nombreux lecteurs en sont un témoignage chaleureux. Vos derniers mots tout particulièrement...
Continuez à le lire ou à le relire pour sa plus grande joie ailleurs...

dimanche 11 décembre 2011

La relation élastique

Dire que la relation entre humains est compliquée est d'une banalité s'apparentant à la ponte d'un oeuf par unepoule.
Je voudrais mettre en évidence aujourd'hui l'une de sescaractéristiques : l'élasticité.
Pour les vacances, ça peut servir...
C'est ce que je tente d'expliquer aux parents «qui ne savent plus comment s'y prendre avec leurs enfants et encore plus avec leurs  ados...» : La relation avec un enfant / ado est élastique.
Expérience: Prenons un parent et un ado et regardons-les dans leur vie quotidienne : Parfois ils sont proches, parfois ils ne le sont plus ; ils sont capables de rire ensemble et d'aller faire les magasins, et deux heures plus tard de s'écharper comme deux chiffonniersjaloux ; ils peuvent être complices, et décidément ne plus rien comprendre à l'autre...
Bref, leur relation est élastique.
Mais continuons. L'une des grandes peurs des parents est que leur ado leur tourne définitivement le dos (oui, le tournage de dos est souvent vécu comme définitif)... Alors ils reculent, ou ils avancent, c'est selon, pour garder le contact, au détriment parfois de leur ligne éducative.
C'est là qu'intervient l'élastique.
Imaginez que la relation entre le parent et l'ado soit symbolisée par un élastique, dont chacun tiendrait l'une des extrémités. Parfois la relation est bonne, le parent et l'ado sont proches, et l'élastique pendouille entre eux. Mais parfois la relation est tendue.... et l'élastique aussi.
Et chacun de prendre peur que l'autre ne lâche son extrémité! De fait, recevoir un élastique en pleine g..... ne fait pasdu bien. Ca peut même faire très mal.
Le parent, en général, a très peur que l'ado lâche le bout qu'il tient. Alors il revient, se rapproche, Oui tu l'auras ton scoot, Oui tu peux sortir, Oui je te file 20 euros, d'Accord tu peux...
Et parfois le parent ne parvient plus à être parent...
Ce que le parent ignore le plus souvent, c'est que son ado a encore plus peur que lui, le parent, lâche son bout... parce qu'un ado qui lâche son élastique dans la g..... du parent, ça fait mal, mais un ado qui reçoit l'extrémité parentale de l'élastique, ça fait encore plus mal...
Mais l'ado, parce qu'il est ado,  parce qu'il fait son boulot d'ado, ne ledira jamais... C'est pas son boulot, de dire qu'il a peur.
En fait, mon message est le suivant : N'ayez pas peur de vos ados, ils sont plus fragiles que vous, ils ont plus besoin de vous, parents, que vous n'avez besoin d'eux (Ouah ! Qu'est-ce que je suis en train d'écrire là !). Si la relation est parfois tendue entre vous et votre ado, c'est normal, c'est classique, c'est même constructif... Le fait que vous ayez peur que votre ado lâche son bout d'élastique ne doit pas vous permettre de vous défausser de votre rôle de parent.
La relation est parfois, aussi, élastique entre les amants, entreles époux, entre l'employé et son patron, entre....autres.
La relation, hélas, tique... Parfois.

lundi 5 décembre 2011

Echanger notre vie ?

ou Serions-nous vraiment prêts à échanger notre vie contre celle d'un autre ?


Dans son dernier billetCoumarine (se) pose une question étrange : Si je devais choisir, je me demande ce que je prendrais... Garderais-je mon épreuve? Ou choisirais-je celle de mon voisin? Oui, je sais, drôle de question... je me la suis posée hier...

Je m'empare alors de cette étrange question (à moins que ce ne soit la question qui ne s'empare de moi ?) :
Il arrive que dans mon cabinet, mais aussi et vous l'avez certainement entendu dans la vie courante, que des personnes disent qu'elles envient telle ou telle personne, qu'elles aimeraient, comme telle ou telle, vivre cette vie-là, que d'autres ont de la chance, que ce n'est pas à elles-mêmes que cela arriverait etc...
Je ne me méfie pas de ces paroles d'envie, et pourtant j'ai bien envie moi de la mesurer, de les relativiser, et peut-être-même de les contrarier.

Envier l'autre et ce qu'il vit, c'est faire fi de se qu'il vit en réalité, c'est ne s'attacher qu'à une toute petite partie de sa vie, celle visible par nous-même de notre position et avec nos lunettes à nous. C'est même souvent faire fi de la réalité pour ne s'en prendre qu'à ce que nous en percevons.
Et c'est pourtant ce qui fait en partie notre "malheur". Coumarine se demande contre quelle maladie, contre quelle souffrance elle échangerait bien la sienne. Elle se répond bien vite, même si elle ne le dit qu'entre les lignes, que c'est une question absurde, tant échanger voudrait dire "tout" échanger", maladie, souffrance, mais aussi vie toute entière du moins est-ce ainsi que j'entends sa question.

Je n'ai pas d'argent, j'aimerais en avoir. Mes jambes ne fonctionnent plus, j'aimerais bien qu'elles fonctionne. J'ai toujours eu envie d'avoir une fille et j'envie les papas qui ont une fille. J'aimearis avoir une voiture qui roule bien et j'envie celui qui en a une qui roule bien. J'échangerais bien mon rein contre deux qui font bien leur boulot de reins. De là à échanger ma vie contre celle d'un autre qui auraient ces fonctionnalités que je n'ai pas ???

Je rencontre à longueur de journée des personnes qui se plaignent de leur vie. Ah comme j'aimerais avoir une belle maison comme celle du docteur Untel, me dit une dame l'autre jour. Vous aimeriez être le docteur Untel ? lui demandai-je alors. Oui, j'aimerais, un travail valorisant, de bons revenus, et cette maison, si vous la voyiez !
Ce que cette dame ignore, c'est que le docteur Untel souffre de maux de dos depuis des années, que deux de ses trois enfants ne lui parlent plus et que ça lui gâche sa vie, et que sa femme est sur le point de le quitter (c'est pour cela que d'ailleurs je vois le docteur Untel en consultation) et que sa maison ben sa maison... il va devoir s'en séparer. Mais elle envie. Elle en vit, même peut-être, de son envie. Et quand bien même le docteur Untel irait bien dans son corps, sa vie et son couple, échangerait-elle sa vie, toute sa vie contre la sienne ?

L'envie de la vie des autres est un piège abominable, vous savez, de cette espèce qui ronge et parfois finit par tuer l'affection-même que l'on a pour soi. J'ai été guéri je crois de cette envie-là le jour où j'ai confié mon envie (d'être comme lui) à mon ami Jacques... qui s'est mis à pleurer en me disant que lui-même enviait ma vie à moi (comme quoi on n'est parfois jamais satisfait de ce que l'on est !). Ce que j'ai alors appris de sa vie à lui m'a non seulement apporté la non-envie de sa vie, mais aussi la conviction qu'il fallait faire avec sa propre vie au lieu d'envier celle des autres. J'avais 18 ans et cet échange un mercredi de mars ne m'a jamais quitté.

A bien y réfléchir, avec qui échangerions nous TOUTE notre vie ?

dimanche 4 décembre 2011

Les yeux dans les yeux

 Regarder 10 secondes les trois points sur le nez de la photo  

et ensuite regarder tout de suite pendant 15 secondes un mur sans cligner des yeux, c'est spécial !!!


vendredi 2 décembre 2011

jeudi 1 décembre 2011

J'aime

J'aime. Voilà !
J'aime. ma femme, ma vie, mes enfants.
Ohhh ! ça n'est pas toujours simple, mais j'aime...
Les gens, les gens , et la vie.
Je n'ai pas toujours aimé la vie. J'ai même pensé parfois y mettre fin tellement elle m'a abimé, mais j'aime....
L' "amour" de la vie n'est pas une évidence. Mais c'est peut-être la finalité de la vie. Je me rappelle les souffrances de mes échecs amoureux passés, avec cette tolérance envers moi-même de m'être trompé, d'avoir été trompé.... C'est peut-être l'une des clefs de la fin de la souffrance : Se pardonner à soi-même de s'être trompé...
Peut-être l'important est de s'aimer soi-même, de garder au fond de soi cette conviction précieuse qu'on est quelqu'un, qu'on le "vaut bien", comme le suggère une publicité connue.
Une séparation est toujours quelque chose de terrible. L'important est de comprendre ou au moins de se demander pourquoi. Pas de se culpabiliser à outrance, mais simplement de se demander en quoi on y est pour quelque chose.

Moi j'aime. C'est une chance extraordinaire. Et je suis aimé de la femme que j'aime. Autre chance extraordinaire. Et j'aime la vie, la liberté, la vie avec Elle et la vie sans Elle lorsque nos activités professionnelles ou privées nous amènent à vivre l'un sans l'autre quelque jours...

Je l'aime depuis le premier jour de notre rencontre il y a 14 ans, que même écrire "quatorze" en chiffres me parait presque une hérésie. Rencontre par "petites annonces", flash, et depuis ensemble....

L'amour le vrai, la vie ensemble la vraie, celle qui rend paisible et qui finalement rend paisible et tranquille, ça existe.... je sais, je la vis au jour le jour.

Et je crois encore que le plus beau jour de notre vie est encore à venir !