"un petit mot sur mon blog"


"un petit mot sur mon blog"

Psyblog a posé son stylo le 5 juin dernier. Il est parti "ailleurs", pour une autre vie plus sereine et lumineuse.
Ce blog était pour lui une belle aventure d'écriture, de réflexion, d'émotion et de partage. Les commentaires de ses nombreux lecteurs en sont un témoignage chaleureux. Vos derniers mots tout particulièrement...
Continuez à le lire ou à le relire pour sa plus grande joie ailleurs...

mardi 13 mars 2012

Il n'y a pas de mal à se faire du bien

Je vous renvoie à  l'article sympa qu'a écrit Kidipsy

samedi 10 mars 2012

Renoncer à tout savoir...



... de l'autre !

C'est sans doute l'un des paris les plus difficiles dans la vie de couple.

Lorsqu'on se rencontre, lorsqu'on s'aime, lorsque que l'on se rend compte que l'on aime l'autre et qu'il vous aime, l'une des affirmations qui viennent est On se dira tout. Ok, c'est une belle intention et une intention louable. Et cependant une affirmation euh! dangereuse ou pour le moins illusoire.
Se dire "tout" ! Oui oui, tout se dire...

Imaginez un peu. Tout se dire. Ses intentions, ses craintes, ses désirs, son vécu antérieur, son vécu désiré, ses peurs, sa vie aussi intérieure avec ce qu'elle comporte de secrets y compris pour soi-même ! Belle idée mais est-ce si réalisable ?

La vie de couple, comme la vie "pas de couple", est faite de désirs et de craintes intra-psychiques plus ou moins secrètes, y compris à l'égard de la vie de couple elle-même et de la vie tout court. Nous ne sommes, ni les uns ni les autres, totalement secrets ni transparents. Et les combats internes que nous menons sont parfois bien éloignés de cet autre qui partage notre vie et que nous ne voulons / pouvons polluer. Mon combat actuel pour m'arrêter de fumer est un combat interne à moi, et quoique puisse en penser et en espérer et en craindre mon épouse, il n'est qu'à moi, ce combat-là et elle n'y peut pas grand chose.

Si la vie de couple demande a priori une certaine transparence, elle peut -doit ?-sans doute se satisfaire de cachoteries et diversions certaines. Ainsi reçois-je en consultations des hommes -et des femmes- en proie à des sentiments amoureux extérieurs à leur couple et malheureux ou du moins questionnants à l'égard de ces sentiments. Qu'en serait-il si l'individu en faisait part à sa / son compagne / compagnon ? Ce serait évidemment le clash voire la séparation. Réfléchir à ce qui lui arrive ainsi est sans doute un gage d'amour mais aussi une protection de la relation amoureuse elle-même.

L'un et l'autre, dans un couple, sont liés par un certain nombre de "choses", c'est ainsi et on peut supposer avec bonheur qu'ils l'ont choisi, d'être ainsi liés. Mais lié veut-il dire "dire tout" ?
Ok, entre tout dire et cacher, entre cacher et mentir, entre ne pas dire et avoir peur de dire, il y a des nuances. Mais je crois fermement que la vie d'un couple doit se satisfaire de ne pas "tout" dire.

Les couples qui ont réglé la question du "tout dire" par le bon bout sont sans doute ceux qui ont le plus de chance de durer, tant le "tout dire" impose une dépendance à une règle qui devient vite insupportable. Qu'en sait l'un des tourments de l'autre ? Qu'en sait-il de ses tourments pour faire face à une addiction (alcool, clope, séduction....) par exemple ? Je reçois des couples qui s'enfoncent dans l’incompréhension au seul motif -ou presque- que l'un des partenaires pense que l'autre ne fait rien pour se sortir de sa situation et même qu'il pense que l'autre s'y complait. Échec assuré !

Les couples qui ont réglé cette histoire du "tout dire", disais-je, ont sans doute davantage de chances de durer. Il s'agit de respecter a minima l'intégrité psychique de l'autre, et de ne pas prendre "contre soi" ce qui n'est qu'à l'autre et seulement à lui. L'illusion est de penser que parce que couple il y a il doit y avoir échange permanent et transparence permanente... Alors que le respect de la vie de l'autre est bien le respect de sa vie aussi intérieure. Avec les questionnements qui s'en suivent, les peurs les craintes les certitudes ... mais le respect et la conscience que l'autre est justement un "autre" et un "en-dehors de soi".

vendredi 9 mars 2012

Questions / réponses à propos de mon activité de blogueur

J'ai été récemment interrogé par un futur professionnel du cinéma sur mon activité de blogueur. Je ne pense pas qu'il m'en voudra si je publie ici ses questions et les réponses que je lui ai faites...


Quel est votre âge, votre sexe, votre travail et où vivez-vous ?
Je suis un homme de 55 ans, psychologue en libéral et je vis en Bretagne


Pourquoi avez-vous ouvert un blog ? Un événement particulier ? Un changement dans votre vie ? Par curiosité ?
J'ai ouvert un blog en 2007 par envie de dire des choses, ce que je pensais, comme une rubrique que j'aurais pu tenir dans un quotidien ou un hebdomadaire. L'arrivée d'internet dans mon cabinet, où j'ai beaucoup de temps libre, m'a permis de le faire. Depuis mes douze ans, j'ai toujours écrit mais un peu dans le vide ; là, avec un blog, j'avais l'occasion d'écrire ET d'être lu.


Comment réagissez-vous aux commentaires ? Les lisez vous tous ? Regardez vous souvent si des commentaires ont été postés ?
Je vais au moins une fois par jour "sur" mon blog. Bien sûr que je lis les commentaires. Ils sont importants. Ceci dit, autant au début je répondais à tous, autant maintenant je prends moins de temps pour cela...


Vous est-il déjà arrivé de supprimer des commentaires ? Ou laissez vous une liberté totale d’expression à vos lecteurs ? Fixez vous des limites à ne pas dépasser ? Lesquelles ?
Oui, il m'est arrivé de supprimer des commentaires, mais très peu souvent (une dizaine de fois peut-être sur une dizaine de milliers de commentaires). Les limites que je me suis fixées sont celles de l'irrespect, du conflit ouvert (même si je supporte que l'on ne soit pas d'accord avec moi), des insultes, des propos délirants, de l'escalade dans les insultes, le mépris etc...


Votre identité est-elle révélée sur votre blog ou préférez vous rester dans l’anonymat, et pour quelles raisons ? Si vous avez choisi de mettre en retrait votre identité, quel avatar/pseudonyme utilisez vous et pourquoi avoir choisi celui-ci ?
Pendant très longtemps je suis resté anonyme. Je parle en effet de mes patients dans mon blog, et de leur histoire, bien que "mélangeant" parfois quelques éléments pour respecter leurs propres droits à l'anonymat. Cet anonymat, le mien, permet ma liberté.
Depuis deux ans je ne protège plus mon anonymat de la même manière puisque mes deux livres sont en mon nom propre en lien sur mon blog.
Ceci dit, mon pseudo est toujours Psyblog depuis le début, choisi comme une évidence : un psy qui tient un blog pouvait / devait / ne pouvait que se nommer Psyblog.
Quant à la photo/avatar qui caractérise mon blog et mon pseudo, il/elle est le même depuis le début : Une voie de chemin de fer, comme un chemin qui mène là-bas, loin, là où l'on veut...


Tenir votre blog vous prend t-il du temps ? (répondre aux commentaires, faire attention à la mise en page, chercher des illustrations, etc.…)
Pendant trois ans j'ai écrit une note par jour en moyenne. Oui, cela me prenait beaucoup de temps (une heure par jour peut-être ?) Je prépare mes notes, les corrige, en ai toujours trois ou quatre en préparation. Actuellement et depuis l'automne dernier, j'y suis beaucoup moins présent : La fin de mon blog sur la plate-forme de Psychologies.com (pour cause de restructuration désastreuse de leur plate-forme) a cassé la dynamique qui me motivait depuis quatre ans (plus de 300 000 visites)... et m'a un peu cassé moi-même. Actuellement je publie environ une note par semaine. Et puis le temps passe : Ce qui était très important au début (nombre de visiteurs, de commentaires) l'est devenu moins au fil du temps. Ma "philosophie" actuelle est : Je publie. Si on me lit tant mieux, si on ne me lit pas, tant pis. Mais je serai malhonnête de dire que je m'en fiche : Les commentaires et le nombre de visiteurs sont des indicateurs importants.


Faites vous une distinction entre le temps réel et le temps virtuel ou cela est-il très lié chez vous (par exemple, avez vous des plages horaires fixes pour tenir votre blog ou postez vous constamment des choses sur celui-ci, à n’importe quel moment et n’importe quel lieu ?) ?
??? Question quelque peu opaque. En fait je publie lorsque j'ai quelque chose à dire et l'envie de le faire.


Qu’est-ce qui vous pousse à écrire un nouvel article ? un événement ou vous vous imposez un rythme d’écriture que vous respectez ? Avez vous besoin d’une longue gestation avant d’écrire ou postez vous presque instinctivement, dès qu’un sujet vous touche ?
J'écris au gré de mes envies, de l'actualité (la mienne ou celle du monde), en tentant de publier au moins une fois par semaine... Un blog sans nouveaux articles s'éteint relativement vite.
Alors parfois j'écris à l'instinct (surtout les notes plus... personnelles), mais souvent je prépare mes articles sur plusieurs jours. Certains sont même dans mes cartons depuis bien plus longtemps...


L’écriture et la publication d’un article sont-ils concomitants ou vous laissez vous un délai de réflexion/relecture avant la publication ? Pourquoi ?
Déjà répondu je crois précédemment. Mais je reviens régulièrement sur mes notes. Il m'arrive de remanier un article dans la journée, plusieurs fois, aussi en fonction des commentaires si je m'aperçois que je me suis pas exprimé clairement.


Vous imposez vous des règles, des limites dans votre écriture (nombre de mots, pas de vrais noms, ne pas dévoiler les secrets, ne pas aller trop loin dans l’intimité, etc.) ? Pour quelles raisons ?
La principale règle que je n’impose et ceci dès la début de mon blog, c'est de protéger l'anonymat et l'histoire des patients dont je peux être amené à "parler". Mélange de plusieurs histoires, pas de noms, prénoms changés, etc...
La deuxième règle est celle de la longueur de l'article : J'écris en général des articles assez court, du moins assez court pour maintenir ouverte l'attention du lecteur.
Une troisième est... celle de ne pas "choquer". Les retours que j'ai à propos de mon blog est entre autre qu'il est beaucoup lu par des adolescents (adolescentes surtout) et par des personnes fragiles sur le plan psychologique... Alors il faut faire attention, je me censure moi-même, il y a des choses à ne pas dire.
Et puis la règle numéro Un, s'il en fallait une, est de ne jamais condamner. M'interroger oui, condamner jamais. Mais ce n'est pas l'apanage de ce blog : Je ne juge jamais, je ne condamne jamais.


Y a t-il une recherche esthétique, littéraire lorsque vous écrivez ? Ou livrez vous simplement vos pensées, sans vous préoccuper du style, d’un travail de forme ?
C'est relativement variable. Écrire un article est souvent un défi : J'essaie de faire mentir mon prof de français de classe de Première qui disait Monsieur Psyblog, vous ne saurez jamais écrire. J'essaie en fait d'être le plus clair possible, d'organiser ma pensée et mon écrit pour qu'il soit le plus compréhensible possible par mes lecteurs.
L'esthétique du texte passe après. Sauf exercice de littérature présenté comme tel.


Pourquoi avez vous choisi de partager vos pensées, vos préoccupations sur un blog  et non un autre support ?
Pour la facilité et la souplesse extraordinaires que permet un blog. Ceci dit, j'ai depuis publié deux livres (et un troisième quasiment fini) qui prolongent ce moyen d'expression. Ces deux, et même trois livres ont été publié auparavant sur mon blog sous forme d'articles.


Le blog est-il selon vous le journal intime de notre époque ?
En ce qui me concerne, non, mais effectivement bien des blogs ressemblent à des journaux intimes. Avec cette particularité d'être lu... Peut-on parler de journal intime partagé ? Sans doute.


La forme du blog (avec ses possibilités de poster des photos, des vidéos YouTube, des liens vers d’autres articles, etc.) vous permet-elle de vous exprimer plus pleinement, plus librement, plus diversement ? Vous servez vous de ces possibilités ? Pour quelle raisons ?
J'utilise finalement assez peu les liens externes, mais au besoin oui, j'illustre mes propos par des photos ou vidéo, ou encore je renvoie le lecteur à d'autres écrits et même d'autres blogs.


Selon vous, que dois être un journal intime ? Qu’est-ce qui doit s’y trouver et qu’est-ce qui ne doit pas s’y trouver ?
Un journal intime, pour moi, est le dépôt, par l'auteur, de ses réflexions, pensées, désirs, craintes... intimes. De là à dire ce qui devrait s'y trouver, je n'en sais rien, chacun y met ce qu'il veut ou peut et je me garderai bien de juger ce que doit contenir un journal intime. Je garde cependant comme conviction... intime qu'un écrit est toujours écrit dans la pensée qu'un jour, fut-il éloigné, il sera lu par au moins une personne.


Avez vous déjà eu une activité similaire auparavant (tenir un journal intime par exemple) ?
J'ai tenu un journal intime de mes 12 ans à mes 22/23 ans, puis de mes 26 ans à 34 ans... Je crois, et je l'ai d'ailleurs écrit ici même dans un article, que si je n'avais pas pu / su tenir ce journal, je ne serais pas en vie aujourd'hui.


Peut-on parler d’une vie, d’une autonomie, d’un temps propre au blog (qui s’alimente tout seul grâce aux visites, dont des lecteurs peuvent se plaindre du contenu à la plateforme qui l’héberge, qui a ses bugs, qu’on peut fermer, qui peut être fermé par un pirate informatique, etc…) ?
Un blog a certainement un vie "propre", comme un livre que l'on écrit et qui, laché dans la nature, publié, en a une.... Vous écrivez quelque chose qui est lu ou pas, qui rencontre d'autres personnes ou pas.... Ceci dit, un blog a cette immédiateté qui sans doute le rend fragile, bien plus qu'un livre qui peut trainer des années sur les rayons d'une bibliothèque.


Gardez vous une trace de votre blog sur un support (imprimé, sur un clé USB, etc) par crainte de tout perdre avec un bug informatique ?
Oui, tout ce que j'écris est systématiquement dupliqué en deux endroits différents et indépendants (disque dur externe, par exemple). Pour la petite histoire, lorsque la plate-forme de Psychologies.com a "buggé" à l'automne, j'aurais été extrêmement déçu et le mot est faible, de n'avoir rien gardé de mes notes et commentaires. J'avais pris soin d'enregistrer tout mon blog sur disque externe et interne à l'ordinateur. Grand bien m'en a pris !


Les nouvelles technologies (iPhone, iPad, wifi, netbook, etc) permettent d’avoir accès plus rapidement à internet, aux plateformes de blogs, etc… Cela a t-il changé quelque chose pour vous et votre blog ?
Non, pas braiment, sinon que je peux "pianoter" dans mon jardin plutôt que d'être relié par un fil à la box. Et je n'ai ni iPhone, ni iPad... Mon tout petit ordinateur portable me suffit.


Votre entourage (intime ou professionnel) connaît-il votre activité de blogueur ? Si oui, comment y réagit-il et y participe t-il? Se sent-il parfois délaissé ? Si non, pourquoi la cacher ?
Mon entourage familial et amical connait mon activité de blogueur. Il n'y participe que très peu, trouve cela un peu étonnant , pensant à une activité d'adolescent, ne commente pratiquement pas... En fait, mon entourage sait et respecte. Mon entourage professionnel, pour la grande majorité, ignore totalement (pour ce que j'en sache) mon activité de blogueur mais je ne le cache pas, je n'en parle pas, c'est tout. Sont cependant au courant et jamais cela ne m'a posé problème. Une éducatrice de mes connaissances a même entrepris des études de psycho suite à la lecture de mon blog "parce que je lui avais donné envie d'être psy", m'a-t-elle dit.



Avez-vous l’intention de faire lire votre blog, vos articles à votre entourage (enfants à venir, petits enfants, etc…) dans le futur ?
Mes enfants, frère, sœur, épouse, le lisent déjà à l'occasion... Ce n'est pas un secret. Ils savent qu'il existe -mon blog.


Votre blog vous a t-il déjà porté préjudice ?
Non. Pour le moment il ne m'a apporté que du bonheur.


Que vous apporte personnellement votre activité de blogueur ?
La satisfaction d'exister aussi à travers elle. Celle d'être lu. Celle de participer à la marche du monde oh ! À toute petite échelle mais quand même... C'est comme une continuation de mon activité professionnelle : Aider les gens à mieux vivre. Alors la satisfaction est grande de me dire que peut-être, parfois, de temps en temps, j'ai amené des personnes à se poser de bonnes questions et peut-être à trouver des éléments de réponse... Très modestement !


Quelle(s) relation(s) avez-vous avec vos lecteurs ? Vous sentez vous dépendant d’eux ?
Je suis beaucoup moins "dépendant " d'eux qu'au début.


Lisez-vous d’autres blogs ? Rencontrez ou fréquentez vous d’autres blogueurs ? Avez-vous déjà rencontré, ou vu par hasard, un de vos lecteurs ? (le raconter si possible) 
Bien sûr que je lis d'autres blogs. Je ne crois pas que l'on puisse exister seul sans échange avec d'autres. Quant à rencontrer d'autres blogueurs, oui, à l'occasion d'amitiés qui se créent au fil du temps. Pour la petite histoire, chaque année fin mars je pars une semaine à la rencontre de personnes que j'ai connues grâce à mon blog et éventuellement au leur.



Tenir un blog vous pousse t-il à jouer un rôle ? A prendre en comptes les attentes de votre lectorat et/ou à agir différemment (par exemple, dans la vie de tous les jours, agissez d’une certaine manière plutôt que d’une autre car vous savez que cela sera publié dans votre blog) ?
Non. Le seul rôle que je joue est celui de ma vie. D'autant que je garde la maitrise de ce que je publie ou pas.J'écris ce que j'ai envie d'écrire et ne me suis jamais soumis à une quelconque "demande" d'un lecteur.


Tenir un blog vous donne t-il l’impression que votre vie est devenue plus « intéressante » puisqu’il faut en rendre compte, la « transfigurer » avec des mots ? Cela valorise t-il votre existence, vous permet-il de mieux l’apprécier ?
Ce n'est pas tant une transformation de mon existence que les relations qu'il m'a permis de construire qui sont importantes. Ma vie n'est devenue "plus" (?) intéressante (mais elle l'était déjà auparavant) que par les rencontres (épistolaires ou réelles -rencontres en vrai, physiques, et par chat ms*n ou face*book) que le blog a permis. Ceci dit, mon blog m'a donné le courage, l'humilité, l'audace, de publier mes trois livres, et cela, ces livres, bouleversent effectivement mon existence.


Dans la vie, vous exprimez-vous aussi librement, aussi facilement que sur votre blog ?
Oui. Je suis un bavard et un expansif émotionnel. J'ai cette chance-là de vivre des émotions et de pouvoir / savoir les exprimer.


Écrire est-il une joie pour vous ? un besoin ? une douleur nécessaire ? Autre ?
Un besoin, une joie, un plaisir. Ce n'est pas une douleur. Écrire a toujours été pour moi un besoin vital. Jamais je ne suis sans crayon ni sans papier. Écrire fait partie de moi depuis ... toujours.


Peut-on parler d’une volonté de laisser une trace, un témoignage d’une certaine époque lorsque l’on publie sur un blog ?
On, je ne sais pas. Moi oui, clairement... Mes méandres psychiques me poussent effectivement à penser à la trace que j'ai envie de laisser de mon passage sur cette terre. Mais comme je l'avais écrit lors de ma toute première note le 10 avril 2007, l'important pour moi était et reste de transmettre un peu de ce que je sais pour aider les gens à vivre mieux.


Relisez vous rétrospectivement vos articles ? Vous ont-ils déjà aidés, guidés, éclairés sur le temps présent ? 
Je les relis à l'occasion, mais je n'en suis pas dépendant ni prisonnier. Au contraire d'un journal intime, qui peut justement aider à penser le présent et à mesurer la route parcourue, un blog, enfin, le mien, n'est pas fait pour cela.


Écrire vous permet-il de mieux affronter le temps ? à mieux vivre avec ? Est-ce un besoin ou une envie ? Un loisir ?
Écrire est une trace que l'on laisse. L'un de mes mémoires en Sciences de l'éducation, il y a 25 ans, portait le titre suivant : Écrire fait-il grandir ? J'avais conclu que ... Oui.
Je ne me torture plus sur les raisons de ce besoin et ce plaisir d'écrire. J'écris et je partage, c'est tout.


Avez-vous plusieurs blogs ? Plusieurs pseudonymes ? Si oui, pour quelles raisons ?
J'en ai eu plusieurs effectivement, mais par périodes seulement. Lorsque j'ai ressenti à un moment donné de mon histoire le besoin de ... journal intime partagé... Mais je n'ouvre ou plutôt je n'ouvrais ce journal que momentanément, et aujourd'hui, puisque je vais bien dans ma vie, je n'en ressens plus le besoin.


Que pensez-vous des réseaux sociaux (FaceBook, Twitter, etc…) ? Les utilisez vous ?
J'utilise Facebook en mon nom personnel pour liens avec famille mais très peu.
Ce que j'en pense ??? Rien. Je suis seulement effaré, mais idem avec certains blogs, de la facilité / capacité / imprudence avec laquelle certaines personnes et surtout les ados et jeunes adultes se "déshabillent" et jettent leur intimité sur la toile... au risque des dangers qui sont ceux d'internet : les mauvaises rencontres, les rumeurs, etc....


Avez-vous des anecdotes particulières sur votre activité de blogueur?
Là, spontanément, non. Sinon que mon blog (surtout celui "d'avant" sur Psychologies.com) m'a amené des invitations (télé, radio, journaux, périodiques...) qui m'étonnent encore.

jeudi 8 mars 2012

Journée de la femme, journée pour le droit des femmes...


Faut-il en rire ou bien en pleurer ? Aujourd'hui c'est la "journée de la femme" ! Je préfèrerais en rire mais en fait je crois que mon cœur est triste en pensant à toutes ces femmes humiliées, bafouées, seulement "non-aimées" même, dont on célèbrerait aujourd'hui l'existence -ou la non-existence c'est selon..
Journée de la femme, comme si la femme était un chef-d’œuvre en péril ! Bon, c'est bien ce qu'elle est dans bien des pays, dans bien des familles... Et dans bien des têtes (petites têtes) d'homme (au sens mâle du terme) elle n'est ni chef-d’œuvre ni peut-être même en péril... Pauvres hommes et surtout pauvres femmes !
Les femmes, moi, je préfère les aimer plutôt que de les contraindre, m'en faire des amies plutôt que de les soumettre... J'ai tout à y gagner.... A 18 ans, j'ai pris subitement conscience (et surtout mon amie M., violée un soir par un salaud de mec puant !) que je faisais partie de cette moitié de l'humanité capable de violer l'autre moitié.... J'ai été dégouté d'être un homme... Je me suis pardonné depuis d'en être un, mais cela a certainement développé en moi cette sensibilité particulière qui me fait parfois penser que je suis bien plus féministe que certaines femmes même si pas militant.
Alors à toutes les femmes je crie aujourd'hui "Soyez heureuses, vous avez le droit de l'être..... et ne vous laissez pas faire par les hommes, enfin, par ces hommes qui ne vous aiment pas".... En espérant qu'un jour et il sera beau, qu'un jour donc il n'y ait plus besoin de célébrer artificiellement ces femmes qui vivent l'enfer ou seulement l'inconfort au seul titre d'être des femmes... et de défendre une fois par an des droits... qu'elles devraient naturellement avoir.
Bonne journée à vous toutes.


Vous pouvez aussi aller lire ce très beau texte d'Aurore Boréale

mardi 6 mars 2012

Séduire – Rencontrer – Donner envie


Séduire – Rencontrer – Donner envie


Rencontres par internet, par agence, par petite annonce, voire par hasard, rencontre prévue au Café des Arts, au pied de la cathédrale ou au cœur d'une soirée-ami(e)s, si tu veux rencontrer l'amour (eux/se), il y a sans doute des choses à mettre de son côté :
Alors tout d'abord ne pas être seulement "en attente". Mais aussi en "chasse", même si le sens guerrier du terme peut prêter à confusion. Disons alors en "expression de désir"
Et mettre les choses de son côté, ou du moins ne pas les mettre de "pas son côté".

Exemple :
  • Ne pas arriver au premier rendez-vous en "Marcel" déchiré. Pas davantage qu'en décolleté affligeant (enfin ! Ça dépend de ce que l'on cherche !). Des femmes m'ont raconté des Marcel* déchirés pour un premier rendez-vous galant, oui oui.

  • Ne pas chipoter sur la facture du premier repas. Oui oui, j'en ai entendu qui chipotaient sur le partage au centime près : Et qu'est-ce que tu as pris toi ? Oui mais moi j'en ai mangé moins, et puis bon c'est vrai, j'ai pris un apéritif...
  • Ne pas mettre en avant ce qui peut être éventuellement perçu comme des "défauts" : Oui je fume, Oui je picole, Oui j'ai quatre enfants de quatre femmes / hommes différent(e)s, Oui je n'en vois plus que deux, Oui j'ai vécu avec 43 femmes/hommes (mais c'est toi que j'attendais)...

  • Ne pas parler pendant une heure de SA propre voiture, de SA maison, de SA réussite, ni de la valeur de la maison de la femme -ou de l'homme- que tu vois pour la première fois ni poser ces questions à celui/celle que tu rencontre (Vous êtes propriétaire ? Votre voiture date de quelle année ? Vos parents sont propriétaires (sic) ?

Au contraire, mettre en avant :
  • Ses qualités (la générosité, l'empathie, le revenu (?), du moins l'indépendance financière..)
  • Son désir de rencontrer vraiment quelqu'un.
  • S'habiller au moins propre et passe-partout si on ne sais pas à qui l'on a affaire.
  • Être prévenant, proposer de payer l'addition au premier repas... Et C'est toi qui paieras la prochaine fois ou A charge de revanche, ce qui par ailleurs dit ton désir de le / la revoir.


En fait, rencontrer "quelqu'un", c'est comme rencontrer un employeur éventuel : Mettre en avant ses compétences et ses qualités, en esquivant éventuellement un tant soit peu ses défauts et ses incompétences. Il ne s'agit pas de tricher (Très vite alors l'amoureux/se / l'employeur s'en aperçoit et adieu le contrat) mais de donner envie d'une suite... (Oui, comme les trois petits points).
Il faut être clair : Ou l'on a envie de donner à l'autre le désir de nous rencontrer à nouveau, ou l'on n'en a pas envie. Et si on en a l'envie, alors autant mettre le paquet. Que ce soit dans la vie amoureuse, dans la vie professionnelle ou dans la vie amicale, dans celle syndicale ou associative, ou même politique ou de voisinage, mieux vaut mettre les choses de son côté. On peut penser, à tord ou à raison, que cela relève par trop des conventions sociales mais il en est ainsi : Un homme n'impose pas à une femme qu'il désire ou dont il désire l'amour... de partager la note du premier resto. Il la paie. Point. Au risque de ne jamais la revoir... et de ne jamais avoir de retour sur investissement.
Il me vient une pensée : Et si l'engagement était aussi l'apanage de celui qui désire le plus et qui n'est sûr de rien ? Humilité oblige... Je t'offre et tu en feras ce que tu en voudras.


J'ai le sentiment, personnel et professionnel, que souvent les "choses" vont trop vite en matière de séduction. Salut toi ça va ? Tu fais quoi ? Tu es libre ce soir ? On y va ? et zou c'est parti mon kiki, le soir-même ou trois jours plus tard c'est la rencontre des corps en espérant la rencontre amoureuse. Et souvent le désenchantement : Et pourtant j'étais venu avec des fleurs... Je la kiffais grave cette nana ! Il m'avait dit qu'il était seul et je viens d'apprendre qu'il est marié ! 
 
Je rencontre régulièrement en consultation des "plaignants d'amour", de ceux-là (ou celles-là ça "marche" dans les deux sens) qui croient trouver le grand amour en dix minutes au café du coin ou à la soirée d'hier soir et qui finalement ne trouvent qu'un moment de plaisir (au mieux) ou de satisfaction physique passagère -grand bien leur fasse- mais qui quelques jours ou quelques semaines plus tard se retrouvent seul(e)s gros-jean comme devant et déçu(e)s encore une fois.
Entendons-nous bien : La rencontre physique et sexuelle est géniale, mais si elle ne s'accompagne pas d'une rencontre affective et sentimentale, du désir de l'être et non seulement du corps, elle ne reste qu'une rencontre physique et sexuelle et ce n'est pas ce que communément on appelle de l'amour et je n'ai rien contre. Sauf que ces plaignants du manque d'amour véritable et qui ne savent pas comment le trouver viennent consulter pour... avoir des conseils. 
 
Hier, je revoyais l'un de mes patients sauvé in extremis il y a quelques jours d'une tentative de suicide parce que, disait-il, Elle [l'avait] laissé tomber. / Vous vous connaissiez depuis longtemps, lui ai-je demandé. / Depuis une semaine.